Tout d’abord, il est important de rappeler qu’avant de partir en randonnée, il est primordial de toujours planifier son itinéraire, de vérifier les conditions météorologiques et d’avoir une carte papier du site où vous vous rendez. Chaque année, il y a des gens qui se perdent, se blessent, se déshydratent, souffrent d’hypothermie, d’insolation, etc. Ce sont les toutes premières consignes de sécurité à adopter.
Pour démystifier ce qu’est un GPS, commençons par l’acronyme : « Global Positionning by Satellite », ce qui veut dire que nous recevons des signaux de satellites pour nous positionner. Ces derniers envoient des messages par ondes radio, soit à la vitesse de la lumière, ce qui est extrêmement rapide. Pour simplifier l’explication des messages que plusieurs satellites envoient simultanément, ce que nous recevons, selon notre position, ressemble à ceci :
- Je suis à Toronto et il est 6h51.
- Je suis à Paris et il est 8h19.
- Je suis à Mexico et il est 7h45.
(Dans cette exemple, la différence ce calcul en minutes, mais dans la réalité, ce sont des centièmes de seconde.)
Avec ces informations, on peut facilement déterminer par triangulation que l’on se trouve à Montréal. Le système GPS compte environ une trentaine de satellites positionnés à environ 20 000 km d’altitude et qui envoient ces informations en continu. Puisque la Terre est ronde, il est possible de recevoir en moyenne le signal d’une dizaine de satellites à la fois, il est donc facile de déterminer où l’on se trouve, puisqu’on a besoin seulement de quatre satellites pour bien se positionner. Plus il y a de satellites, plus on peut avoir un positionnement rapide et précis. Notez que le positionnement sur une carte est facile à déterminer, mais le positionnement en altitude l’est moins, surtout en déplacement.
Il est important de noter que ces signaux sont gratuits et qu’il sont diffusés sur l’ensemble de la planète.
Décortiquons nos besoins
Environ 75% des sentiers de randonnée ne demandent pas l’utilisation d’un GPS (même pas sur son téléphone) et il y a trois raisons à cela :
- La distance
- La signalisation
- La simplicité
La distance est courte, alors il est facile de s’y retrouver.
La signalisation est claire : « Suivre le sentier jaune. »
La simplicité : il n’y a qu’un sentier linéaire qui se rend au sommet et on revient par le même chemin.
Il y a 25% des sentiers qui peuvent demander l’utilisation d’un appareil GPS parce que :
- Il n’y a pas de signalisation sur le sentier.
- Vous devez vous orienter à plusieurs intersections.
- Vous traversez une multitude de zones qui ne sont pas toujours cartographiées.
Notez que l’utilisation d’une carte peut facilement convenir pour les points 1 et 2. Attardons-nous un peu au point 3.
La planification
Il peut arriver que vous parcouriez un sentier qui traverse plusieurs sites : un parc national, une aire protégée, un parc régional, etc. Vous vous retrouvez avec 3 ou 4 cartes papier et vous n’avez aucune indication pour la portion qui se trouve dans l’aire protégée. En plus, les cartes fournies sur les sites des parcs provinciaux ne contiennent aucun détail quant aux distances des segments des sentiers, mise à part l’échelle en bas à droite, de quoi rendre votre planification compliquée.
Vous recherchez quelques informations à propos du sentier que vous voulez parcourir et vous vous retrouvez avec plein de fichiers GPX. Mais qu’est-ce qu’un GPX?
GPX (GPS eXchange Format) est un format de fichier permettant l’échange de coordonnées GPS. Ce format permet de décrire une collection de points utilisables sous forme de point d’acheminement (waypoint), trace (track) ou itinéraire (route).
Wikipédia
Donc, un GPX est un fichier contenant un OU plusieurs itinéraires, ainsi que certains lieux importants comme : les points d’eau, les sommets, les intersections, les stationnements, etc.
Pour lire un GPX, on a généralement besoin d’un logiciel ou d’un appareil pour la communication satellite. La plupart des appareils de communication satellite ne sont que des récepteurs, c’est-à-dire qu’ils reçoivent les signaux, mais ils ne transmettent aucune information quant à leur position. Nous vous invitons à lire l’article « Les différents systèmes de communication satellite » pour plus de détails sur la communication bidirectionnelle.
Il est aussi possible de créer vos propres fichiers GPX. Il suffit d’utiliser une application de randonnée ou un appareil GPS et d’enregistrer votre itinéraire. Vous aurez ainsi toutes les informations quant au trajet, à la vitesse, au temps d’arrêt, à la vitesse en montée et à celle en descente. Vous pourrez ainsi les partager avec d’autres randonneurs.
Le signal GPS est très différent du signal cellulaire, puisque les signaux cellulaires sont envoyés à partir du sol et que les signaux GPS proviennent du ciel. Alors, si vous vous trouvez dans une vallée entre deux grosses montagnes, vous n’aurez probablement pas de signal cellulaire, mais vous devriez avoir une bonne localisation satellite.
S’il est possible d’ouvrir un fichier GPX et d’afficher les cartes depuis une application sur son téléphone cellulaire, que l’on peut voir les distances à parcourir et même modifier le trajet… Pourquoi avoir un appareil GPS?
Pour plusieurs raisons :
- Ce sont des appareils dédiés, ils ne servent qu’à ça et ils le font très bien. Ils ont donc l’avantage d’avoir un système qui utilise très peu de batterie, ainsi ce type d’appareil peut durer deux semaines, voire plus, avec un kit de batteries.
- Ils sont extrêmement résistants. On peut les échapper dans le fond d’un lac, marcher dessus, les lancer sur une roche ; ils sont faits pour durer. Nous ne vous le recommandons pas, mais ils sont certainement plus solides qu’un cellulaire.
- Leur utilisation. Il existe certains modèles à écran tactile, mais on peut préférer ceux à bouton, ce qui est souvent plus pratique quand il pleut.
- Le baromètre. Ce ne sont pas tous les téléphones qui possèdent un baromètre. Or, il peut s’avérer pratique d’en avoir un, surtout quand on quitte pendant plusieurs jours, on peut connaître les prévisions à court terme, mais aussi, le baromètre sert à déterminer l’altitude avec précision, ce qui est une lacune du signal GPS. Ce sont des éléments qui ne sont pas indispensables, mais qui sont tout de même très pratiques.
Nous vous recommandons fortement l’utilisation d’un appareil GPS si vous partez plusieurs jours en randonnée, vous pourrez vous guider plus facilement. La carte papier demeure essentielle, surtout pour avoir une vue d’ensemble du trajet et pour en discuter avec autrui.
Si vous avez envie de vous munir d’un de ces appareils, nous vous recommandons de lire cet article (en anglais) qui saura vous guider pour faire votre choix : https://www.rei.com/learn/expert-advice/gps-receiver.html
Si vous préférez utiliser le GPS sur votre téléphone, nous vous recommandons de lire un article comparant les différentes applications les plus populaires : https://lesacdurandonneur.com/quelle-est-la-meilleure-application-pour-la-randonnee/
Suivez les consignes de sécurité, votre vie peut en dépendre. Bonne randonnée!