Prêt pour votre première longue randonnée? (Partie 5 – La planification)

Même si on se prépare à toutes les éventualités, rien ne se passera exactement comme prévu. Ce n’est pas toujours une mauvaise chose. Parfois, on progresse plus vite qu’on pensait, alors que d’autres fois, les conditions météorologiques ne permettent pas d’avancer davantage.

Les parties 1 et 2 vous ont permis de choisir votre sentier selon vos attentes et besoins, les parties 3 et 4 vous ont proposé des possibilités d’équipement et des choix de nourriture pour vos besoins dans votre randonnée. Que reste-t-il? Toute la planification!

On doit penser à s’entraîner. Si vous n’avez jamais porté un sac à dos rempli pour une longue randonnée, il faut vous y préparer à l’avance. Vous allez aussi marcher une bonne distance pendant quelques jours d’affilés, il est bon de vous pratiquer à le faire quelques fois avant votre départ.

On doit tester l’équipement que l’on a acquis récemment. Se rendre compte qu’on n’a pas la bonne bonbonne pour son brûleur après une journée de marche, ça peut être déplaisant. On peut le faire chez soi ou aller passer une nuit en camping. Si on a de nouvelles bottes, il vaut mieux les « casser » quelques semaines avant afin de s’assurer qu’on n’aura pas d’ampoules le jour du départ.

On doit s’informer sur le sentier que l’on veut parcourir. La règlementation, les risques, les ravitaillements, les points d’eau, les endroits où il est possible de mettre sa tente, les détours qui valent la peine, les sorties d’urgence, les endroits où il n’y a pas de service cellulaire, les sentiers fermés (entretien, pont affaissé, feu de forêt), etc. sont toutes des informations qu’il est crucial de recueillir avant le grand départ. Les informations disponibles dans les guides et dans les divers sites web permettent de se sentir en sécurité, mais aussi de profiter pleinement de ce que le sentier a à offrir.

On doit prévoir le transport. Faire une boucle, c’est moins complexe que faire un sentier linéaire, mais si vous la faites en Colombie-Britannique, il faut penser aux billets d’avion et au transport une fois sur place. Et puisque rien ne se passera comme prévu, il faut avoir quelques jours en banque pour le retour.

On doit s’informer à propos des dangers possibles et des solutions à envisager. Les tiques, les grizzlys, les serpents à sonnette et les alligators sont tous des animaux que vous pourriez rencontrer lors d’une randonnée en Amérique du Nord. Ce n’est pas nécessairement l’agressivité de ces animaux envers les humains qui représente le véritable danger, ce sont aussi les plus petits animaux comme les souris, les écureuils et les ratons laveurs qui vont profiter des moments d’inattention pour vous voler votre nourriture. Il n’y a pas que les animaux qui peuvent représenter un danger: les montagnes dégarnies du Colorado sont particulièrement dangereuses à l’arrivée des orages en après-midi, les marées hautes des sentiers côtiers sont souvent un obstacle infranchissable ou le manque d’eau et les températures élevées lors de sécheresses peuvent être mortels. Ne pas considérer certains dangers peut représenter une source importante de problèmes potentiels. Les prévoir permet de se renseigner sur la meilleure façon d’agir, de se protéger ou de les contourner.

On peut planifier ses journées afin de connaitre les parties plus difficiles en distance ou en dénivelé. Le site https://gpx.studio/ vous permet de prévisualiser votre itinéraire et de le sauvegarder dans votre GPS ou votre téléphone.

Un sentier a quatre vies: l’été, l’automne, l’hiver et le printemps. Chacune des saisons offre des paysages différents ainsi que ses avantages et ses difficultés. C’est à nous de nous renseigner et de nous adapter.

Nous espérons que cette série de cinq articles sur l’initiation à la longue randonnée vous aura été utile. N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et de vos suggestions.

Bonne rando!

Partie 1 – L’hébergement

Partie 2 – Le sentier

Partie 3 – L’équipement

Partie 4 – La nourriture

Partie 5 – La planification